L’article L.4121-1 du Code du Travail précise que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Dans cette optique, quatre axes sont à déployer.
La sensibilisation
Elle consiste, par exemple, à alerter des commerciaux sur les risques routiers ou des transporteurs sur les risques liés à l’alcool au volant.
L’information
Plus technique ou plus approfondie, elle renforce l’accent mis sur la prévention des risques. Par exemple, le « quart d’heure sécurité » organisé régulièrement pour l’application des consignes dans une usine.
La formation
Manager avec respect, prévenir le harcèlement moral, anticiper les troubles musculosquelettiques… Ce type de prévention secondaire n’est pas à négliger dans sa politique de communication.
La promotion
Les campagnes de prévention (par exemple, sur les conduites addictives au travail) soutenues par des identités visuelles fortes sont de bons vecteurs pour asseoir sa politique de prévention.
Règle n°1 : Définir le type d’action à mettre en place
En matière de santé et de sécurité au travail, il ne suffit pas de communiquer à tous vents pour faire de la « bonne » prévention. Une stratégie efficace consiste à s’appuyer sur le Document Unique qui recense les risques dans l’entreprise. Puis de définir le ou les domaines prioritaires de prévention. Ensuite, il s’agit de déterminer le type de communication et son format : conférence, formation, groupe de travail… Enfin, de cerner le public concerné par ces actions (managers, service ressources humaines, représentants du personnel…).
Règle n°2 : Impliquer tous les acteurs de la prévention
Pour susciter la confiance des salariés, il incombe au top management d’impulser la communication sur la santé et le bien vivre au travail. Un signal fort indispensable ! Selon les thématiques, les différents acteurs de l’organisation devront être associés à cette communication.
- la médecine du travail (problématiques liées à l’équilibre alimentaire, au sommeil, au sevrage tabagique, aux addictions ou à la gestion du stress),
- les partenaires sociaux (garants des conditions de travail, acteurs clés de la prévention des risques psychosociaux, en particulier),
- le management intermédiaire (courroie de transmission des informations véhiculées par la Direction vers le personnel),
- les Ressources Humaines (chargées, entre autres, de prévoir les actions de formation en santé au travail)
À noter : une bonne communication doit être crédible, c’est-à-dire, reposer sur des actions concrètes avec des résultats perceptibles et donc chiffrés, dans la mesure du possible. En évitant les opérations de communication « coup de poing » : la prévention doit s’inscrire dans la durée !
Règle n°3 : Diversifier les supports de communication
Newsletter, Intranet, dépliants, affiches, vidéos, dessins animés, modules de e-learning, simulations d’environnement de travail… Tous ces types de supports contribuent, chacun à leur façon, à véhiculer un esprit « santé au travail » dans l’organisation. Ludiques ou interactifs, ils permettent de toucher un large public et de s’approprier plus vite les messages forts de la prévention. D’une façon générale, mieux vaut privilégier deux principes clés : la pédagogie et le pragmatisme, en prenant appui sur des situations concrètes de travail vécues par les salariés.