Observatoire Entreprise et Santé : enseignements 2018

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Mis à jour le 20 décembre 2021


Consciente du rôle à jouer par l'entreprise dans les enjeux de santé, Harmonie Mutuelle et l'institut Viavoice interrogent l'entreprise en tant que lieu et acteur de santé. Nous vous présentons ici les enseignements tirés du recueil de l'opinion des salariés et des dirigeants pour l'année 2018.

La reconnaissance, pilier du bien-être au travail

Les composantes du bien-être au travail sont diverses, et comprennent à la fois des éléments liés aux conditions de travail, à son organisation, au stress mais aussi aux risques psycho-sociaux.


Parmi tous les indicateurs utilisés, la reconnaissance au travail ressort particulièrement en 2018. Elle prend largement le pas devant le sens que l'on reconnaît à son travail ou la perception de son utilité.


Selon l'étude, la reconnaissance au travail passe entre autres par la qualité des relations humaines et le salaire. Par ailleurs, l'enjeu de la reconnaissance est davantage lié à la reconnaissance des compétences.

  • 52% des salariés pensent que leurs compétences ne sont pas assez reconnues par leurs managers et collègues,
  • 67% des salariés jugent leur travail utile pour la société française (vs 86% des dirigeants et 70% des indépendants).

Cet observatoire met également en évidence la perception par les salariés d'une dégradation globale du bien-être au travail. Un faible nombre de personnes interrogées considère que le bien-être au travail s'est amélioré, seulement 18% des salariés, 10% des indépendants et 35% des dirigeants.

Le bien-être au travail à l'épreuve des mutations technologiques

Pour 61% des salariés et 69% des dirigeants, les nouvelles technologies ont accéléré le rythme de travail. Mais 58% des salariés, 80% des dirigeants et 66% des travailleurs indépendants estiment que les technologies ont facilité leur travail au quotidien.

Par ailleurs, l'étude révèle qu'il existe un aspect paradoxal des nouvelles technologies : pour aussi bénéfiques qu'elles soient, les technologies ne peuvent pas être la solution unique du bien-être au travail. Cette « 3e révolution industrielle » amène des inquiétudes liées aux modifications des métiers et des organisations.

Une culture d'entreprise à repenser

L'enjeu pour les dirigeants est donc d'accompagner cette transformation et valoriser les nouvelles compétences, d'abord par:

  • la formation (plébiscitée à 75% par les dirigeants)
  • le renforcement du dialogue social
  • en donnant une place prépondérante au bien-être au travail.

Ce dernier doit être élément de réassurance dans un univers en mouvement permanent. Comment donc remettre plus d'humain en entreprise face à toutes ces évolutions technologiques et changements de métiers ?