Optimisation du rendez-vous de présentation du bilan comptable

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Mis à jour le 20 novembre 2024


Le rendez-vous de présentation de bilan est un moment privilégié avec votre client. Un échange pour faire le point sur ses projets est nécessaire. Découvrez  des exemples de sujets à aborder avec vos clients entrepreneurs.

Le rendez-vous de présentation de bilan est un moment privilégié avec votre client. Un échange pour faire le point sur ses projets. Il sera judicieux pour vous d’en profiter pour lui apporter des réponses à ses préoccupations et surtout de :

  • faire éclore et cibler les besoins non exprimés,
  • vous permettre de structurer de nouvelles missions,
  • gagner du temps,
  • mettre en place de futures réunions d'informations sur des thèmes choisis par vos clients,
  • diffuser l'image auprès de votre clientèle d'un cabinet dynamique et soucieux de l'avis de ses clients,
  • faire participer votre client au processus de réflexion du cabinet. Vous pourrez ensuite les informer sur des sujets d'actualités (retraite, Réglementation CCN, fiscalité, etc.…)

Vous cherchez des sujets à aborder avec vos clients entrepreneurs ? Voici nos suggestions.

Quelles solutions de placement pour la retraite ?

  • La retraite, un sujet d’actualité que les débats autour de la réforme des retraites alimentent.

    Qui plus est, ce chantier comporte son lot d’incertitudes.

    Concernant la retraite, plusieurs solutions peuvent être abordées lors du rendez-vous de bilan comptable, certaines d’entre elles permettant, à plus court terme, d’alléger en même temps la fiscalité.

    On fait le point.

L’assurance vie, l’efficacité de la simplicité

  • L’assurance vie est probablement le plus connu et le plus facile d’accès des placements pour la retraite. En souscrivant un contrat d'assurance vie, l’assuré vers des cotisations périodiques, et constitue ainsi, pour lui ou ses proches, une épargne. Il est possible pour le bénéficiaire (qui peut être le souscripteur ou un tiers, l’un des ses héritiers par exemple) de percevoir la somme en capital ou en rente.

    Deux grands types de contrats d’assurance vie existent :

    • en euros (contrats dits « monosupport »), 
    • les contrats en euros et unités de comptes (« multisupports »).

    Tandis que ce premier est très peu risqué - et peu rémunérateur même si les fonds en euros ont tendance à augmenter dans le sillage de l’inflation -, le second est plus dynamique et offre sans conteste davantage de rendement sur le long terme. L’univers d’investissement des unités de compte, très large, permet de se positionner sur des actions et obligations, des fonds indiciels ou « ETF », des produits structurés, mais aussi la pierre papier : sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), société civiles (SC), organismes de placement immobilier (OPCI)…

    Les avantages de l’assurance vie :

    -Le premier atout est d’ordre fiscal. Pour les rachats au-delà de 8 ans de détention, le contrat bénéficie d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule ou de 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune. Passé cette échéance, les contrats récents dont les versements sont effectués après le 27 septembre 2017 sont soumis à l’impôt sur le revenu ou à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 24,7% à 30% maximum sur les gains.

    -Côté transmission, l’assurance vie est réputée en partie hors-succession. Chaque bénéficiaire reçoit un abattement de 152.500 euros pour les primes versées avant 70 ans. Pour les primes versées après 70 ans, les bénéficiaires se partagent un abattement de 30.500 euros.

    -Par ailleurs, autre avantage de taille : il s’agit d’un placement « liquide » à tout moment. C’est-à-dire que celui-ci peut être racheté n’importe quand, même avant la date des 8 ans pour obtenir l’avantage fiscal. En pratique, deux semaines suffisent généralement pour récupérer les fonds.

Le PER, l’outil sur-mesure pour la retraite

  • Aux côtés de l’assurance-vie, l’épargne-retraite classique s’est dotée récemment d’un nouveau produit « tout en un » : le Plan d’épargne retraite (PER). La loi Pacte du 22 mai 2019 a en effet unifié les anciens dispositifs, dont le PERP et le dispositif Madelin, pour les travailleurs non-salariés (TNS), à travers le PER individuel, ou PERIN. Dans sa version collective, le PER-CO ou PER-COL, qui succède au PERCO, est aussi très intéressant. A noter que ces anciens dispositifs d’épargne retraite continuent de produire leurs effets, mais ne sont aujourd’hui plus commercialisés. Ils peuvent tous faire l’objet d’un transfert vers un nouveau PER. Sauf mention contraire, c’est la gestion pilotée qui est applicable au PER. L’épargnant qui le souhaite peut opter pour la gestion libre.


    Fonctionnement du PER individuel :

    Ce produit d’épargne long terme est plus fréquemment proposé sous forme assurantielle (PER assurance »), mais peut prendre la forme d’un PER bancaire (« PER compte-titres »). Ouvert aux TNS, il permet d’accumuler de l’épargne à horizon retraite. Les sommes épargnées sont alors reversées sous forme de rente viagère, de capital, ou les deux. L’enveloppe du PER fonctionne comme une assurance vie, avec généralement une partie en euros, mais pas obligatoirement, et une autre en unités de compte.

    Fonctionnement du PER collectif :

    Le PER collectif doit être mis en place dans le cadre d’une entreprise, à la différence du PER individuel qui peut être ouvert par tout épargnant peu importe son statut. Le PER collectif peut être alimenté par des versements volontaires, ou un abondement de l’entreprise. Dans certains cas, l’entreprise peut procéder à des abondements périodiques.

    L’intérêt supplémentaire du PER collectif ? Les versements de sommes et droits issus de l'épargne salariale en entreprise (intéressement, participation, abondements employeurs) sont exonérés d'impôt sur le revenu.

    Fiscalité du PER :

    L’intérêt de ce produit est avant tout d’ordre fiscal, grâce à la possible déduction des versements. La fiscalité est variable si l’épargnant a déduit ou non les versements de son revenu imposable. Dans ce premier cas, la sortie en rente est imposable à l'impôt sur le revenu selon le régime applicable aux pensions de retraite. Si l’épargnant n’a pas déduit les versements, la rente est imposable à impôt sur le revenu selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux. Quelle que soit l’option choisie, en cas de sortie en capital, les gains sont soit soumis au barème de l’impôt sur le revenu, soit au PFU.

    Cas de déblocage anticipé :

    Quel que soit le PER, l’épargne est en principe bloquée jusqu’à la retraite. Mais des cas de déblocage anticipés sont toutefois possibles : invalidité, décès, expiration des droits aux allocations chômage, surendettement, cessation d’activité. L’acquisition de la résidence principale, à l’exception des droits issus de versements obligatoires, est aussi une cause de déblocage possible.

La SCPI sous toutes ses formes

  • Hors du cadre de l’assurance-vie ou de l’épargne-retraite, les SCPI se sont petit à petit imposées comme un placement long terme incontournable que vous pouvez également conseiller pour la préparation de la retraite.

    L’achat de parts de SCPI de rendement « en direct » :

    Le placement le plus classique en SCPI consiste à acheter des parts directement auprès de la société de gestion, et d’en percevoir des rendements réguliers. L’horizon de placement étant de 8 à 10 ans minimum, l’option est intéressante dans le cadre de la préparation de la retraite.

    La SCPI en nue-propriété :

    L’acquisition de parts de SCPI en nue-propriété permet, pour un placement à horizon 20 ans, à l’épargnant de bénéficier d’une décote importante avec réduction sur le prix de part. Il défiscalise pendant la durée du démembrement : ne bénéficiant d’aucun revenu, aucune fiscalité ne lui est applicable. Enfin, s’il a déjà un patrimoine immobilier important, la nue-propriété échappe à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) là encore pendant le démembrement.

    L’acquisition de parts à crédit :

    Cette solution est particulièrement intéressante en période de taux bas, mais elle le reste encore aujourd’hui, avec des montages possibles selon le patrimoine et les objectifs de l’épargnant. Il est conseillé de disposer d'une capacité d'épargne constante à moyen terme, mais grâce à l’effet de levier du crédit, peu de moyens sont nécessaires pour mener à bien l’opération.

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