Le « conscious quitting »
Après la Grande démission (« the great resignation » aux États-Unis) et le « quiet quitting » (démission silencieuse), mouvement qui consiste à en faire le moins possible au travail, voici désormais le « conscious quitting » (ou démission consciente) ! Cette nouvelle tendance de fond qui touche surtout les jeunes consiste à quitter son entreprise parce qu’elle n’est plus ou pas en phase avec ses propres valeurs sociales et environnementales. Zoom sur une « bombe à retardement », selon l’expression de Paul Polman, ancien PDG d’Unilever.
Dans une étude qu’il a commandée sur cette tendance de fond (2023 Net Positive Employee Barometer), Paul Polman déclare : « Tout PDG qui pense gagner la guerre des talents en offrant un peu plus d'argent, un peu plus de télétravail et un abonnement à la salle de sport sera déçu. L'ère de la démission consciente est en marche. »
Les chiffres le prouvent ! Selon l’enquête réalisée par le cabinet Opinium auprès de 4 000 travailleurs (2 000 britanniques et 2 000 américains), la moitié d’entre eux envisageraient de quitter leur employeur. Ils sont par ailleurs 33 % à avoir déjà quitté une entreprise pour cette même raison.