L’index de l’égalité professionnelle fait du sur-place
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a présenté les résultats de l’index de l’égalité professionnelle, qui reste au même niveau que celui de l’année dernière, soit à 88/100.
L’index de l’égalité professionnelle a été mis en place en 2019 « pour faire progresser l’égalité salariale au sein des entreprises et assurer la transparence sur les pratiques », selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Chaque année au 1er mars, les entreprises de plus de 50 salariés doivent ainsi calculer et publier leur index de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En 2024, elles ont été 77 % à le faire (contre 72 % l’année dernière et 61 % en 2022), confirmant ainsi la tendance d’augmentation et leur bonne appropriation du dispositif.
Résultat : la note moyenne déclarée par les entreprises cette année se maintient au niveau élevé de l’année dernière, soit 88/100 (contre 86/100 en 2022).
Des progrès attendus
5 critères de notation
Un nouvel index en 2025 ?
Toutefois, depuis sa création, cet index n’aurait pas rempli toutes ses promesses, selon le rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), publié le 7 mars dernier et remis à Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Le HCE souligne, entre autres, le périmètre limité de l’index (« 1 % seulement des entreprises y sont assujetties ») et sa méthodologie discutable qui omet notamment les emplois à temps partiel (« près de 80 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes »).
Le HCE suggère de travailler à une seconde version plus ambitieuse qui améliorerait la couverture des entreprises concernées. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a d’ailleurs déclaré, le 8 mars dernier, lors d’une cérémonie à Matignon qui célébrait 101 femmes entrepreneures, qu’il souhaitait « que ce nouvel index puisse voir le jour dès l’année prochaine ». À suivre donc…
(1) Pour les entreprises de 50 à 249 salariés, ce critère est fusionné avec celui de l'augmentation.