Le technostress
Plus que jamais d’actualité à l’heure où le télétravail est devenu monnaie courante et où l’intelligence artificielle envahit nos vies, le « technostress » désigne le stress engendré par l’utilisation et l’omniprésence des Technologies de l’information et de la communication (TIC), quand on se sent submergé ou incapable de s’y adapter. Comme tout stress, le technostress a un impact physique et psychologique réel, qui se traduit par des maux de tête, de l’épuisement, des insomnies, un état anxieux ou dépressif, des crises de panique, etc.
Ce terme a été popularisé par le livre du psychologue clinicien américain Craig Brod, intitulé Techno Stress : The Human Cost of the Computer Revolution1, paru en 1984. À l’époque, le psychologue explorait l’impact négatif de notre dépendance à la technologie. Quarante ans plus tard ou presque, cette « maladie moderne », a gagné du terrain et est devenu un enjeu de santé majeur, notamment dans les entreprises.
Cinq facteurs de technostress
En 2010, la professeure Monideepa Tarafdar, de la Lancaster University Management School au Royaume-Uni2, distinguait cinq facteurs de technostress :
- la techno-surcharge : quand on est constamment interrompu dans son travail par des mails et des notifications reçues de toute part ;
- la techno-invasion : quand on est toujours connecté et qu’il n’y a plus de limite claire entre la vie professionnelle et la vie personnelle ; le soir, on continue de recevoir des notifications et on se sent obligé d’y répondre ;
- la techno-complexité : quand on éprouve des difficultés à adopter de nouveaux outils, trop compliqués ;
- la techno-insécurité : quand on se sent menacé de perdre son emploi si on n’arrive pas à suivre et d’être remplacé par quelqu’un d’autre ou par de l’intelligence artificielle ;
- la techno-incertitude : quand on ressent de l’incertitude à cause des changements et des mises à niveau sans fin des outils technologiques.